Le Podcast des Légendes

Retour Olympique - Mathieu Valbuena (2e partie)

Le Podcast du Sport LLC Season 2 Episode 26

Dans la deuxième partie de l’épisode du meilleur podcast de foot français consacré à Mathieu Valbuena, "Petit Vélo" lève le voile sur le mystère de l’Euro 2012. Malgré les promesses de Laurent Blanc, il n’a pas disputé une seule minute. Comment explique-t-il cette absence inattendue ? Il revient également sur sa remarquable Coupe du Monde 2014, marquée par un quart de finale mémorable, après un barrage épique contre l’Ukraine dans un Stade de France "incandescent".

Sans langue de bois, Valbuena évoque ensuite son départ pour la Russie, suivi de son arrivée à l’Olympique Lyonnais, un transfert vécu comme une trahison par les supporters de l’OM. Des années plus tard, comment perçoit-il la violence de cette Olympico houleux, marqué par un pantin à son effigie pendu en bas du virage sud ? Et nourrit-il des regrets ?

Cet épisode sans concession met en lumière un homme qui a su, partout où il est passé, renverser l’opinion à son avantage. Un rendez-vous incontournable !

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Music: Tartan Rascals, "Looking At You"

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Un discours très poignant qui nous a mis face à nos responsabilités et qu'on n'avait pas respecté l'emblème. On n'avait pas respecté les supporters. On n'avait rien respecté et que lui il se disait, peu importe s'il y a qualil ou pas. On a merdé le premier match. On a fait déshonneur à ce maillot. C'est ma responsabilité, bien évidemment. Mais c'est votre responsabilité, parce que vous êtes les acteurs, je fais des choix bon ou mauvais. Mais vous avez ces responsabilités là. Vous aurez toutes vos familles qui seront là. Et il y a une place pour jouer une coupe du monde au Brésil, ce qui n'est pas rien. Le stade de France sera rempli. Je ne vais pas revenir de ce qui s'est passé avant. Ça appartient au passé et il nous a mis vraiment face à nos responsabilités. Mais je savais qu'on allait passer. J'ai vu vraiment des joueurs remontés. On a été aussi touchés. On a été aussi notre fierté qui avait été touchée. Quand on est rentré à l'échauffement au stade de France. Là, c'était incandescent. Mathieu. Merci d'être revenu vers nous. Pour ce deuxième épisode du podcast et légendes avait parlé de la période 2010, 2013 un peu. Donc 2012, tu fais pas mal de matchs en équipe de France. Donc c'est l'équipe de Laurent Laurent blanc qui prend la relève domenech la coupe du monde catastrophique. Tu joues tous les matchs quasiment en 2012. Et pourtant tu joue pas trop à l'euro. De quoi tu te souviens de cette période? Pourquoi tu penses que tu la joues pas trop cette compétition alors que tu joues quand même pas mal de matchs avant et après. Pour moi, l'heure d'aujourd'hui, c'est la plus grosse énigme de ma carrière. Franchement, c'est pourtant Lolo qui est presque venu à mon inauguration. J'ai un, j'ai un business sur bordeaux qui est venu à mon inauguration. Bon, c'était pas le moment d'en parler, donc je n'ai aucune... aucun problème avec lui, mais c'est vrai que sur le plan sportif, c'est... C'est ma plus grosse énigme. Pourquoi je n'ai pas pu? J'ai fait tous les tours de qualif'. J'avais fait tous les matchs d'avant et je me rappelle quand on avait pris nos quand on avait pris nos quartiers à donec, je me rappelle parce que c'était le centre de l'entraînement de Donetsk où on était, il avait fait des réunions avec tout le monde et il m'avait pris e n individuel. Et il m'avait dit "oui, j'aimerais t'utiliser", il avait pris le paperboard là et puis m'avait dit "franchement, je suis très content de tes matchs. Mentalité tout voilà, je suis très fier de toi. Et il m'avait dit " mais je compte l'utiliser en numéro huit". Moi, je me suis dit "numéro huit?" Dans un post sur le paperboard tu vois, je me suis dit "mais bon quand même depuis depuis le début de ma carrière, j'ai jamais trop joué numéro huit ou j'ai joué sur les côtés ou j'ai joué plutôt en soutien, voir en attaque" et ça m'avait surpris. Mais il avait été très positif à mon égard. Et c'est là où il y a eu quelque chose quand je suis sorti de cette réunion là et je me suis dit "oui..." il y avait beaucoup de joueurs. Il y avait beaucoup de personnalités. Je m'en rappelle. Dans ce groupe, là aussi, il y avait même beaucoup de talent. Mais quand même, j'avais fait quand même mes preuves dans les matchs d'avant et tout ça. Et puis, et puis à la fin de cette de cet Euro, je n'ai pas jouer une minute avec Blaise [Matuidi], je m'en rappelle. On en parlait souvent avec blaise Matuidi. Et, et pour moi, à l'heure d'aujourd'hui, je n'ai aucune explication avec ça parce que voilà, il a fait jouer des joueurs avant moi. Il a fait passer des joueurs avant moi alors qu'avant j'étais devant eux. Et si je n'avais pas encore bien joué mes matchs d'avant, j'aurais pu, j'aurais pu comprendre, mais ça a été vraiment pour moi, ça a été une énigme. Mais à la fin de cet Euro, j'étais vraiment très, très énervé et je me rappelle quand il fallait passer les la presse parce qu'on était quand même obligé, à chaque fois de passer à la presse, mais surtout après 2010. Exactement. Et puis quand on perd contre le Espagne. Je passe devant la presse et j'ai dit il vaut mieux que je dise rien ce qui est pire que dire quelque chose ou parce que non, mais parce que, et puis c'est vrai, c'est vrai. Quand tu regardes au final, des fois tu peux avoir des des pensées très... parce que c'est l'adrénaline après la fin d'un match, tu joue pas une minute dans cet euro t'es frustré et presque même énervé. Et j'aurais dit des mots peut être qui aurait dépassé ma pensée et j'aurais peut être eu de gros problèmes à l'avenir, en équipe de France donc derrière en équipe de France ça s'est très bien passé pour moi, mais à l'heure d'aujourd'hui, c'est une grosse énigme pour moi. Et je pense que... je sais que c'est aussi un regret de laurent blanc de ne pas de ne pas m'avoir utilisé à l'euro. Ca je le sais, surtout quand on voit ce match contre l'espagne qui est vraiment un non match. Quoi? Il ne se passe pas grand'chose... Je me rappelle parce que le jour du match, le jour du match, on est au centre d'entraînement à Donetsk, on fait la petite marche. Et puis il avait pris des plots et on avait été pas, on était parti sur un terrain synthétique et sur le terrain synthétique, il avait mis les plo et il avait mis l'équipe, qui allait jouer. donc il y a eu beaucoup de déceptions sur beaucoup de personnes, notamment de Patrice Evra qui commençait vraiment en avoir ras le bol. Et puis puis il avait fait jouer cette paire de deux arrières droit qui étaient Debuchy et anthony réveillière, je pense arrière droit, milieu droit pour contrer, les assauts des espagnols. C'était incroyable. Donc je pense que si c'était ça, c'était, je pense réveillere debuchy ou debuchy ou réveillere sur arrière droit, mieux droit. Ultra défensif. Je crois que dans mes souvenirs, il y avait Rami aussi. Je crois que cétait Rami Réveillere à droite et ce qui avait été choquant. C'était d'avoir utilisé quand deux arrières droit, en étant forcément mais mais tu doubl deux s. Donc, et ça avait été grâce. Ça avait été une grande déception pour beaucoup de beaucoup de monde. Il y avait eu l'histoire de Hatem à la à la fin du image contre la Suède, il y a eu plein de choses qui ça a été un peu aussi encore dans la continuité de la coupe du monde 2010. Quand je pense à l'euro, je pense effectivement à ce match contre l'espagne un peu. Un peu comme un soufflé quoi qui s'écroule. On a pas mal d'espoirs avec un premier tour qui commence très bien, qui se déroule un peu moins bien dans les matchs d'après, mais il y avait quand même pas mal d'espoirs. Et puis aussi, je me souviens surtout cette, c'est Samir nasri qui fait chute comme ça après son but. Je crois que c'est contre l'angleterre, c'est ça. Donc comment était l'ambiance dans le groupe? Parce qu'on a l'impression que le groupe vivait un peu comme en état de siège contre la presse, un peu une espèce de parano, en tout cas, vu de l'extérieur est ce que c'était le cas dans le groupe? C'était peut être un peu plus apaisé. Comment tu voyais ça à toi? Non, je pense qu'il y avait plus de haine contre la presse en 2010. Je pense qu'il y avait vraiment eu un passé lourd avant dont j'en faisais pas partie, mais j'ai découvert petit à petit. puis au niveau des dirigeants, j'ai senti vraiment en 2010, vraiment une haine contre la presse et surtout le sélectionneur après là, non, il n'y a pas plus avec le re blanc, ça se passait relativement bien parce que quand il faisait quand, quand il faisait quand même jouer de la qualité devant la presse ça a toujours été un peu ça. Tu sais, il y avait des grosses personnalités qui ont fait cet euro 2012, il fallait les gérer quand même. Donc ce n'était pas évident et je pense que laurent blanc aussi quand il faisait ses compositions d'équipe, il disait "les artistes de devant... Donner le ballon aux artistes devant", sauf que c'est peut être pas trop bien passé pour tout le monde. Donc c'est le bout, mais à un moment donné, c'est compliqué parce que quand vous donnez beaucoup d'importance comme ça, et c'était des joueurs de talent devant parce qu'on avait de la qualité de fou. Et je pense qu'il y a des choses qui peut être quand tu gagnes, ça va quand tu gagnes pas, ça devient compliqué pour un groupe de donner que des clés aux artistes... mais mais l'ambiance en elle même. Je me rappelle à Donetsk dans le centre d'entraînement, elle n'était pas mauvaise. Daccord. Fin de l'aventure, vous partez. Vous êtes éliminés en quart de finale et c'est didier deschamps qui prend qui prend le relais toi, tu le connaissais très bien, puisque tu l'avais eu à Marseille, c'était lui qui avait permis de terminer... enfin lui en tant qu'entraîneur et puis toi évidemment sur le terrain qui a permis de terminer la disette de l'om qui n'avait pas gagné titre depuis, je crois que c'est 17 ans dans mes souvenirs. Comment tu décrirais deschamps par rapport à laurent blanc? Ah, je pense qu'il sait construire un groupe deschamps. On le sait tous d'accord jusqu'à aujourd'hui, je pense que il sait construire un groupe et aussi il sait qui peut lui emmener des problèmes ou pas quand tu joues pas ou peu. Donc, il aime que tout le monde soit concerné. Alors peut être qu'un discours après des années il s'use comme on dit, mais je pense que non, il a, il a ce caractère que dans les réunions d'avant match dans ses speechs... Voilà, il essaye de de te toucher par ces mots par ça, par le joueur qu'il était aussi par rapport au fait que porter le maillot de l'équipe de France est quand même quelque chose de spécial. Vous jouez pour vos familles, ça peut être, ça peut être le premier ou derniers aussi matchs de l'équipe de France à chaque fois, il essaie toujours à te donner un petit peu ces frissons là. c'est deux personnalités différentes avec Laurent blanc qui est beaucoup plus calme, qui est beaucoup plus posé dans dans son discours, c'est vrai que deschamps directement c'est passé après, c'est vrai que on a eu ce match aussi de barrage qui a aussi, ça a été le commencement du renouveau de l'équipe de France. Mais on passe pas ce match après deux-zéro la carrière de deschamps peut être elle fait un an, deux ans. Oui, c'est sûr. C'est un match énorme... comme quoi le, tu savez, ça équivaut pour les joueurs, mais ça équivaut aussi pour des entraîneurs le fait que ce match passe pas et tu ne fais pas la coupe du monde au Brésil en 2014, après le désastre en 2010. Deschamps, il reste deux ans et il fait pas ces 12 années. Tu te souviens de ce qui vous dit justement la veille? Tu nous avais dit la même fois que c'était ton le match qui a donné plus de frisson chez les bleus. Tu te souviens du discours qu'il vous tient avant avant ce match? C'était un discours... c'était un discours très poignant. C'était un discours qui nous a mis face à nos responsabilités et qu'on n'avait pas respecté l'emblème. On n'avait pas respecté les supporters. On n'avait rien respecté et que lui il se disait, peu importe s'il y a qualif' ou pas, on a merdé le premier match. On a fait déshonneur à ce maillot mais c'est ma responsabilité, bien évidemment. Mais c'est votre responsabilité, parce que vous êtes les acteurs et je fais des choix bons ou mauvais. Mais vous avez ces responsabilités là. Vous aurez toutes vos familles qui seront là. Et il y a une place pour jouer une coupe du monde au Brésil, ce qui n'est pas rien. il a dit, voilà moi, le stade de France sera rempli. Je ne vais pas revenir sur ce qui s'est passé avant. Ça appartient au passé et je n'ai pas les tenants et les aboutissants. On lui dit et mais c'est vrai que il nous a mis vraiment face à nos responsabilités. Et moi franchement, honnêtement, j'étais vraiment pas du tout inquiet par ce match alors de dire qu'on... mais je savais qu'on allait passer parce que j'ai vu vraiment, j'ai vu vraiment des joueurs remontés des joueurs vraiment qui avaient la dalle. Donc peut être de fait par ce discours, mais pour aussi par le fait que on a été aussi touché. On a été aussi... sa fierté, notre fierté qui avait été touchée. Quand on est rentré à l'échauffement au stade de France, et je pense que je vous l'avais dit sur la première partie que normalement le stade de France c'est pas la plus grosse ambiance que l'on connaît et que là c'était incandescent incroyable. Et je pense que ça, ça a beaucoup joué vraiment. Et pourtant, c'était une période de l'équipe de France qui a eu un ras le bol des supporters parce que quand tu passes de 2010, de 2012, et là tu es quand même au barrage, mais tu as perdu deux zéro à l'aller. Je pense que les supporteurs ont été vraiment quand même vraiment derrière nous. Et on a senti vraiment qu'on était poussé dès l'échauffement. Tu vois? Et je pense que ça, ça, ça a surpris beaucoup, beaucoup, beaucoup de joueurs et ça nous a transcendé. Mais dans quand tu transcende avec la qualité, tu peux faire beaucoup de choses. Et mais ce que tu dis, c'est très juste sur même l'évolution du supporter bleu entre avant 2014 et après 2014. Et je pense qu'après 2014 n'as pas du tout la même attitude des supporters du tout, des bleus ou ou tu était plutôt sur des gens qui venaient au match mais qui étaient qui attendaient un grand match. Venez. Voilà qui venaient juste pour un match de football, des spectateurs à des supporters. Et on est passé d'un stade de spectateurs à supporters à peu près à ce moment, 2014. Oui, mais même nous entre nous, des fois on en rigolait. Le Stade de France, on disait je peux même entendre le téléphone du spectateur tellement que des fois, il n'y avait pas d'ambiance. Des fois que c'était morose après je te dis, il y avait l'ingratitude. Il y avait aussi la colère des supporteurs. Mais je pense que ça a été le renouveau, le début du renouveau de l'équipe de France, parce que derrière ils ont vu et puis je me rappelle, on a quand même chanté devant 70, 80.000 spectateurs la marseillaise. On a vu cette communion là qu'on n'avait plus revue depuis pas mal, pas mal d'années, tu vois et je trouve que ça a été le renouveau. Et puis derrière après ça s'est vérifié parce que derrière, quand on voit la coupe du monde au Brésil, comment ça s'est passé? Je pense que les supporters étaient là après derrière il y a eu cette finale, 2016, 2018, la victoire, il y beaucoup de choses qui se sont passées. Je trouve qu'il y a une évolution et je trouve que c'est... moi j'ai toujours dit que ce match là, c'était le début du renouveau de l'équipe de France. Et et derrière ça a été crescendo. Après ce match, là, toi, dans ta tête, tu es sûr de faire la coupe du monde ou tu as un petit doute? Dans ma tête, oui, j'ai de grandes chances de faire la coupe du monde. Je pense que c'est un des des seuls où je n'ai pas paniqué quand il y avait la liste autrement le reste. Oui, que que ça soit en 2010, forcément, j'étais le nouveau. 2012 aussi parce qu'on sait jamais et mais voilà, non, en 2014, non. Est ce que ce n'est pas le moment où tu es le plus fort en équipe de France, cette période là? Oui, je pense. Oui, oui, parce que parce qu'en fait, Didier me connaissait en tant que homme déjà et en tant que joueur à Marseille. Alors, comme on dit, des fois, les relations, des fois au début, peuvent être tendues et elles peuvent finir super bien après elles peuvent s'améliorer et ça a été le cas. Donc il connaissait quelque part l'homme et le joueur que je suis... dans quelle position je pouvais être le plus utile à l'équipe de France. Et puis voilà, il a su à chaque point très bien m'utiliser. Et puis il m'a donné cette chance là. Je l'ai toujours saisie aussi. Parce que pour te dire qu'à chaque fois je voulais jouer le deuxième match quand je venais en sélection, mais le deuxième match, je me reposais à chaque fois. Donc je faisais toujours les rentrées. Souvent, il fait ça Didier... tu sais qu'il fait jouer un peu son équipe et la deuxième, il change un peu. Il fait tourner et c'est vrai que je m'en rappelle même, je boudais parce que c'était comme ça, mais même en coupe du monde, en coupe du monde... le troisième match quand on fait contre, je crois que c'est l'équateur où on fait 0-0. Il tourne, il fait tourner tout le monde pratiquement, il fait tourner tout le monde. Même Steve... steve, il joue au gardien, il fait tourner beaucoup de monde. Moi cette, cette coup 2014. Je suis évidemment de ce match un peu crève cœur contre l'allemagne. On résiste quand même pas mal et on sent qu'on n'est pas loin, mais le match qui ressort dans mes souvenirs, c'est le match contre la suisse ou surtout rétrospectivement, quand on connaît le style de Deschamps, c'était un style ultra offensif ultra spectaculaire. Quasiment toutes les occasions étaient des occasions super chaudes de but. C'était cinq à deux. Et je me souviens que ça partait dans tous les sens. Moi, c'est un des matchs ou je me suis dit on est injouable. À chaque fois qu'on avait une contre attaque, une occase, on pouvait à chaque fois leur faire mal et dis toi que Karim loupe son penalty et puis marque un but. Il marque un but et l'arbitre siffle une seconde après. J'avais l'impression qu'on était, ouais, on était injouable et même sur coups de pied arrêtés, même sur coups de pied arrêtés, on prenait tous les ballons. Et c'est un grand regret pour moi, cette coupe du monde, parce que on avait tellement le potentiel de pouvoir faire même beaucoup mieux que quart de finale. Franchement, la gagner je sais pas, mais franchement, quand on regarde le match contre l'allemagne, on a quand même des occasions. On se prend ce but au bout de 20 minutes de jeu sur un coup de pied arrêté. Mais c'est vrai que ce match contre la suisse est incroyable parce qu'on s'est dit, mais à chaque fois on on leur faisait mal... Et, et qu'est ce qu'a manqué justement tu crois dans l'équipe individuellement ou collectivement pour passer le cap? je pense, un facteur aussi un peu de chance, quand même, parce que On prend un but par par hummels, je me rappelle, de la tête, mais après dans le jeu, on avait été quand bon, Neuer, il a fait des arrêts incroyables Oui, Neuer avait été incroyable. Rappelle toi, il arrête le tir de Karim comme ça. C'était un monstre, peut être qu'il nous a manqué un petit peu plus de... d'être plus déterminés à pouvoir marquer ce but, à être beaucoup plus tueurs peut être bon et tu veux regretter quoi après après ça quoi. Tu vois l'allemagne derrière tu pars en vacances et tu regardes ton téléphone, ils mettent cinq zéro au bout de 20 minutes de jeu contre le Brésil au Brésil. Tu te dis que bon à. On n'était pas... il faut quand même se souvenir quand même, je me rappelle des mots de le graët après la compétition, quand on était dans notre camp de base, il nous avait dit "je suis fier de vous. Je peux voir un bel avenir en équipe de France dans les deux ou trois prochaines années." Il n'avait pas eu tort. Clairement. Du coup, c'est vrai que ça a été parce qu'on vivait bien ensemble. On vivait très, très bien ensemble et ça se passait super bien. Donc c'est vrai qu'on était un peu triste à chaque fois de partir un peu aussi tôt parce que on sentait qu'on pouvait faire mieux quoi mais c'est aussi ça quand tu me poser la question tout à l'heure, c'est comment créer un groupe. Et ça, ça Didier, sait le faire. C'est les premières... c'est une des premières sélections d'Antoine[ Griezmann]. Ça aussi. Tu vois, il y a du nouveau aussi. Il y avait la montée en puissance de Paul pogba. Il y avait pogba. Il y avait pas mal de choses quand tu le vois arriver, Antoine griezmann en équipe de France. Donc t'as un peu plus de bouteille que lui, tu peux t'imaginer que ça va être un des top 10 de l'histoire des bleus? Non, non, mais tu sentais qu'il avait du talent. Mais tu sentais que des fois qu'il était un peu trop nonchalant et un peu trop, comment on te dire pas frêle, mais des fois on pouvait dire que tu c'était un peu du je-m'enfoutisme tu vois? Et ça ça pouvait des fois peu agacer Didier ou ça pouvait agacer certains joueurs, mais il était jeune. Il était jeune et puis il avait du talent, il avait un toucher, il avait quelque chose. Alors des fois c'est vrai que.. Quand tu jouais contre des équipes, il fallait un peu de l'agressivité, de la détermination, ben des fois il disparaissait quoi? Parce que lui c'était "faire ma petite déviation de l'extérieur, sans qu'on puisse me toucher", que ce soit le beau jeu quoi. après il a, il a énormément mûri dans son jeu parce que derrière il a été aussi un récupérateur. Il récupérais quand même beaucoup, beaucoup de ballons. Et il a énormément après musclé son jeu et à force, l'expérience de là ou tu joues, à l'atletico de Madrid. Tu vois? Donc il s'est aguerri par rapport à ça. C'est qui ton gars sûr ou tes gars sûrs sur le camp de base en 2014? Mes gars sûrs, ça a été, ça a été olivier Steve et pat et Très bien. En fait, tu choisis un gars de chaque ligne, en fait, t'as pris un gardien, un défenseur et un attaquant et pas de milieu? On était bien avec tout le monde, mais c'est vrai que, on se retrouvait souvent à jouer un jeu de dés... on se retrouvait tous ensemble dans ma chambre puis puis et puis et puis on jouait. Et puis on était souvent souvent ces hommes là... et justement c'était qui le leader de l'équipe? Quel était celui qui, quelque part était le meilleur relais de didier deschamps dans cette période. c'était toi? il y en avait plusieurs? non. Je pense que je pense qu'il y avait Pat [Evra], je pense qu'il y avait Pat. Je pense qu'il y avait aussi steve qui avait quand même un énorme vécu en équipe de France Tu avais aussi quand même karim quand même, non, il y avait aussi après... il y avait peut être aussi moi, peut être à degré moindre, mais mais mais c'est vrai que pogba était beaucoup plus un jeune. Alors souvent, donc souvent pat le conseillait beaucoup. Donc voilà. C'était un petit peu ce genre de joueurs qui étaient un petit peu le relais de didier. Et tu as pu faire la fête un peu à Rio ou c'était hyper...? Non, rien pu faire! rien, juste... juste quand on se qualifiait ou quand on a passé le tour ou quand on gagnait le match, on se faisait un truc entre nous dans notre camp de base on prévoyait souvent beaucoup de repas assez sympa entre nous, mais rien de plus. Fin de la saison 2013, 2014, fin de la coupe du monde. Là tu surprends... enfin dans mes souvenirs en tout cas, c'est un peu surprenant, Tu quittes Marseille et tu pars à Moscou qui n'était peut peut être pas une destination qu'on aurait imaginée pour toi. Raconte nous un petit peu les circonstances de ce départ un peu, un peu surprenant, déjà juste avant la du monde au Brésil. Rappelez vous c'était souvent... la presse disait souvent "Mathieu Valbuena garde ses forces pour l'équipe de France" et à Marseille je faisais pas une grande saison Souvent on disait que je voulais pas faire de passe à thauvin ou à Dimitri Payet. Enfin Il y avait plein, il y avait plein d'histoires comme ça. Et donc ça a été une une saison un peu compliquée. Personnellement et aussi collectivement, parce qu'on ne fait pas une grande saison. Et je t'avouerai Qu'à ce moment là, c'était au moins une grosse bouffée d'oxygène l'équipe de France, parce que c'était souvent les critiques "oui moyen avec l'om mais très bon en équipe de France". Alors qu'en plus, j'ai jamais choisi mes matchs. J'ai jamais pensé dans ma tête qu'à chaque fois que je viens sur un terrain, c'est toujours pour donner le meilleur de moi même. Et encore plus pour l'om. Mais c'est vrai que quand les résultats vont pas et que je fais partie des cadres de l'olympique de Marseille, ça a été, c'était des critiques que j'ai reçues, alors justes ou injustes. Chacun peut le voir différemment, mais c'est vrai que quand je suis revenu après de l'équipe de France où c'était malgré tout une superbe aventure, parce que quand jouer une coupe du monde au Brésil et puis on a quand même passé un mois ensemble, c'était vraiment quelque chose d'extraordinaire et des ambiances... jouer au copacabana voilà, c'est une coupe du monde au Brésil et c'est vrai que le retour à l'olympique de marseille, je savais que c'était bielsa. Et quand je suis arrivé, j'ai salué Marcelo bielsa puis c'est vrai que beaucoup de joueurs se sont plaints ou sont venus me voir pour me dire"franchement Mathieu, on fait pas beaucoup de jeux, tu ne vas pas prendre beaucoup de plaisir" parce qu'eux, ils avaient déjà repris avant Mais quand je suis arrivé, je faisais des tours de terrain et je regardais et il n'y avait pas beaucoup de jeux. Et c'était, c'était beaucoup plus tactique. C'était... pas beaucoup de plaisir quoi? Et c'est vrai que derrière j'ai pas senti... j'ai senti aussi qu'il fallait bien peut être que je parte aussi après avoir fait une coupe du monde, une belle coupe du monde. Et puis et puis ça pourrait peut être rentrer de l'argent au club donc voilà j'ai senti ça. Et c'est vrai que directement j'ai eu Vincent labrune et puis dans ma tête aussi et j'ai eu... je me suis dit ça fait huit ans que je suis au club et que pour moi, je sentais aussi un peu la fin, l'usure, l'usure... Et pourtant, quand je disais ça dans ma tête, j'avais un amour, indélébile de l'olympique de Marseille. Mais c'est vrai qu'à un moment donné, je me suis dit. Huit ans, c'est beaucoup à Marseille et c'est vrai que ça a été difficile... un peu aussi peut être d'accepter certaines critiques l'année d'avant. Et c'était peut être pour moi le temps de pouvoir voir ailleurs. j'avais eu une discussion avec marcelo bielsa qui m'avait dit "franchement moi, je compte sur toi" contrairement à ce qui avait pu être dit, parce que je me rappelle c'était même manuel amouos qui lui faisait traduction. du coup, j'ai eu cette proposition du dynamo qui au départ, m'enchantait pas, d'accord, faut dire la vérité pour différentes raisons, parce que, premièrement, La Russie bon, la Russie... mais c'est quand même quand tu as toujours vécu en France, c'est quand même un gros saut. Oui, à 30 ans, je peux peut-être dire au revoir après une belle coupe du monde a l'équipe de France et il y a eu plein de choses qui sont rentrées dans ma tête. Pourtant, c'était un très beau contrat mais il y a eu beaucoup de choses qui se sont mises dans ma tête et je me suis dit aussi, l'herbe n'est toujours pas plus verte Ailleurs, tu vois? Mais c'est vrai qu'avec l'olympique de Marseille, j'ai senti que les années qu'aient venir avec les titres qu'on avait remportés allaient être compliquées dans l'avenir. Bon sur ça, je ne me suis pas trop trompé, mais mais c'est vrai parce que je connais le club par cœur. Je sais. Tu connais les dynamiques du club. Tu connais la dynamique du club. Je sais que ce n'est pas facile de gagner encore moins à l'olympique de Marseille. Et donc, pour moi, c'était peut être le temps de pouvoir avoir ailleurs. Et c'est vrai que cette proposition du Dynamo de Moscou, Vincent labrune m'appelle, pour me dire"voilà mathieu, on a ça, on a ça pour le club 7- 8 000 000 d'euros. Et puis au début, et c'est très flou pour moi, je n'ai pas trop d'envie. Puis c'est vrai que j'appelle Didier pour me dire est ce que le fait que l'équipe de France ne soit pas d'aller jouer en Russie. Ça, ça ne va pas être un frein pour pour toi, Pour l'équipe de France? Il m 'a dit "non, si tu joues, si t'es bon, si t'es compétiteur, il n'y a pas de souci". Et puis il y avait aussi le fait que le dynamo de Moscou jouait en coupe d'Europe Oui, parce que quelque part on a fait quand même la ligue Europa où on a fait quand même 18 points sur 18 et on se fait éliminer en huitième de finale par naples. Bon, ce qui n'est pas rien, c'est quand même un très grand club en Russie, le dynamo de Moscou. Donc du coup, tout ça a été mélangé. Je me suis dit pourquoi pas? Je vais tenter cette expérience là. Est ce qu'il y a quelqu'un qui t'a conseillé? Est ce que tu as eu un conseiller proche qui t'a dit "allez, vas y Mathieu" ou c'est vraiment la décision toi pleine et entière? La décision finale, elle m'appartient, mais évidemment que déjà mon père, mon père, c'est tout de ma carrière et pas mal de fois, je ne l'ai pas écouté et aussi pas mal de fois je l'ai écouté donc... Après, c'est moi, c'est mon ressenti. C'est mon feeling. voilà. Et puis c'est vrai que c'était une très belle expérience. et je me suis dit à un moment donné feu à feu, feu et puis puis puis ça ne m'a pas empêché la finalité de cette année au dynamo de Moscou d'être toujours appelé en équipe de France. Et alors je ne sais pas si t'as une famille à ce moment là, des enfants, tout ça. Est ce que tu leur annonces "écoutez les enfants, écoutez tout le monde, on va partir à Moscou un an. Comment c'est ressenti ça? Ben déjà, je n'avais pas d'enfant à ce moment là. D'accord, j'avais ma femme. Mais mais je pense que si j'avais eu mon enfant, je pense que je ne serais pas parti là bas, d'accord c'est un facteur peut être changeant, mais j'ai adoré la Russie. Ça a été incroyable. C'était une expérience incroyable et ça a été un club très compétiteur. Tu sais quand tu fais huit ans dans un club, souvent à chaque fois, tu dis tu rechignes avec le club. Tu essayes de... tu vois, des fois tu es un peu négatif, toujours... mais au fond de toi, tu l'aimes le club, au fond de toi tu l'as dans le cœur, le club tu vois. Mais c'est se dire aussi ne pas partir pour partir. Et pour moi, c'était l'opportunité. Après avoir eu la saison compliquée l'année d'avant pour moi, le temps de partir, je savais qu'il y avait bielsa. Je savais que c'était du marquage individuel. Il n'y avait pas beaucoup ... les entraînements, c'était compliqué. Ils me l'ont dit hein! je suis revenu en décembre, je suis revenu en décembre, les voir, ils étaient premiers, mais ils m'ont dit "c'est dur". La fin de la saison, ils ont fini sixième. Et ils se sont fait éliminer, ils sont fait... Je me rappelle parce qu'ils se sont fait éliminer, parce que moi j'étais en vacances parce en Russie aussi tu as des vacances. oui, parce qu'il fait - 70. Donc voilà et je me rappelle parce que, ils se font éliminer aussi le premier tour par grenoble. et donc, bon, et j'avais été les voir en decembre et ils m'ont dit "Mathieu, franchement on est bien là, mais c'est dur. Franchement, j'espère qu'on ne va pas perdre de matchs parce qu'autrement ça va être catastrophe après" parce que si... tant que tu gagnes, ça va, tu ne peux pas trop te plaindre de la... Et puis ça s'est avéré que ça a été très compliqué après. Mais ce qui est marrant c'est que quand même moi, je te vois comme un mec qui aime les challenges, c'est un peu toute ta carrière. Ça a été de surmonter les défis. Et là, j'ai l'impression que tu dis"je vais en chier pendant un an. Et en fait, je n'ai pas vraiment envie de faire l'effort". Est ce que je me trompe? Ce n'était pas en chier parce que j'aime les challenges. Je suis quelqu'un qui aime ça, mais je me suis dit. Plus que ça allait être compliqué pour moi. J'avais fait mon temps à Marseille. C'était compliqué après peut être demain, dit la fin d'un cycle? Ouais, la fin d'un cycle et puis peut être... tu m'aurais dit à ce moment là, je ne sais pas moi "y a Gerets qui est là. Je sens vraiment une envie, qu'il compte encore vraiment sur moi..." et là, j'ai senti un peu tout réuni qui est un peu flou. après, je te cache pas qu'il y avait aussi une opportunité financière, il faut pas cracher dessus... faut pas cracher dessus, mais , ça a été vraiment un de mes... parce que pour moi demain, Didier me dit "tu vas en Russie, good luck, mais bon équipe de France..." j'y vais pas. D'accord, c'était hyper peu important pour toi? Ah oui, pour moi, c'était très, très important. Et puis il fallait quand même que j'ai beaucoup de tenants et des aboutissants, aussi avoir de la sécurité. Le fait que quand j'allais quelque part, bien sûr, Quand tu changes comme ça du jour au lendemain de pays. Et puis ce n'est pas un pays voisin. C'est un pays... et ce n'est pas le même climat. C'est quand même à l'opposé, quand même de mentalité très, très différentes et de temps. Et climat est complètement différent. C'est pour certaines stabilités politiques. Ils ont quand même le même président depuis depuis 30 ans. Donc oui, bien sûr. Mais ce que je veux dire, c'est que pour moi, c'est un gros, c'était aussi un gros challenge, bien sûr. Et alors quelles sont les choses qui te surprennent le plus quand tu vas là bas, les trucs que tu dis "attends, mais des différences incroyables?" Par rapport à quoi par rapport à marseille ou vraiment dans un contexte? Un contexte, vraiment, tu arrives en Russie, tu as vécu en France toute ta vie et tu dis vraiment une différence, un peu, un peu clash culturel ou pas du tout finalement? Non, non, non, non, non, pas du tout... j'ai senti vraiment des... voilà. Bon, c'est un pays où quand c'est en août, il fait chaud quand même. Il fait chaud. Après, oui, c'est vrai que l'hiver il fait froid, mais bon, c'est un froid sec tu vois. je me suis mis vite dedans parce qu'on a eu beaucoup de matchs. Et puis je suis tombé vraiment sur un groupe vraiment très sympa aussi. Où il y avait des anciens comme Kevin Kurányi ... Christopher Samba, le défenseur central qui était à Blackburn. Alex Büttner en arrière gauche. Il y avait quand même Denisov... Un super groupe avec des super joueurs. Et puis moi, je me suis régalé pendant un an. Il y avait aussi William Vainqueur qui était avec moi. je me suis vite adapté on va dire à ce contexte. si tu résumais un peu en quelques mots ton passage, une année, ça a duré une année dynamo... Il qu'il y a un match qui ressort? Est ce qu'il y a une anecdote qui ressort particulièrement? mon premier match contre le zénith de Saint-Pétersbourg/ ou je marque mon lob, ça a été.. il a été élu le plus bea- but de la saison. On avait perdu trois deux, mais c'était un gros match. Ils avaient quand même une équipe avec Witsel, avec Hulk gros équipe, grosse équipe. Ils avait gagné une Coupe d'Europe si je me souviens bien. Ouais, ils avaient Danny... ils avaiebt vraiment du lourd. c'était cette anecdote là. Après c'est vrai que ce qui m'avait un petit peu choqué au tout début c'est quand tu vois, en août, tu joues... mon premier match, je l'ai joué sur un synthétique., c'était un peu un peu bizarre, mais ça ne m'avait pas empêché de faire deux passes décisives d'entrée. j'habitais dans une tour au 44e étage, mais bon c'est vrai que quand il fait froid, il fait froid! Mon anecdote que j'ai, on va dire, c'est... Il y a eu un match où on jouait sur - 12 et je n'ai pas voulu mettre de gants et je n'ai pas voulu mettre de t-shirt et je suis arrivé,

j'avais, au bout de 20 minutes:

tout rouge et après, je demandais des gants et ils m'ont dit "on te l'avait dit". C'est vrai que les gants, c'est toujours un peu... et ça piquait, ça piquait, mais bon, après ça va tu t'adaptes... en france, t'as peu de personnes qui portent des gants, même quand il fait froid, je me souviens de Souleymane Diawara qui avait toujours des gants improbables, on aurait dit qu'il faisait de la moto si tu veux en jouant sur le terrain. Mais en France, même à Strasbourg, il n'y a personne qui joue avec des gants, mais voilà... Exact. Mais c'était une très, très belle expérience. Je me suis régalé humainement culturellement des gens très sympas les russes, très sympas. Froids peut être mais très sympas, très, très sympas. Qu'est ce qui te décide à partir un an plus tard? Pour retourner en France... C'était pas du tout prévu, j'avais signé un contrat de trois ans, d'accord. J'avais signé un contrat , c'était le coach exactement qui me voulait. C'était Stanislav Cherchesov qui était aussi l'entraîneur de la sélection de la Russie après. Et il me voulait absolument et je suis resté resté qu'un an. Il y a eu un problème avec le vice président et puis le vice président et le président sont partis et après il fallait faire jouer que les russes, e t faire vraiment baisser la masse salariale du club. D'accord. Mais on ne m'a pas poussé vers la sortie, mais c'est vrai que j'ai vu quand même des joueurs partir. Je... Tu sentais que l'équipe allait être moins compétitive. ouais, j'ai vu que mon coach Qui était vraiment très proche de moi avec qui je le suis toujours parce qu'on échange régulièrement par messages ou par téléphone, qui était un peu comme un père comme moi, comme un peu la relation que j'ai eue avec éric gerets et je trouvais qu'en plus... pourtant, j'ai commencé mes deux ou trois premiers matchs, mes deux premiers matchs. Puis j'ai eu un rendez vous avec eux en disant qu'il fallait quand même baisser la masse salariale, comment je pouvais sortir ou pas? puis la finalité, je me suis dit dans ma tête, j'aimerais bien quand même revenir peut être sur Marseille, pourquoi pas? Je n'ai pas senti vraiment une une motivation de leur part pour que je fasse mon retour. Et puis derrière. Je ne pouvais pas me permettre de prendre le risque de pouvoir peu ou pas jouer, même si je jouais encore, il n'y avait pas de souci, mais je ne sais pas si imaginons... je n'aurais pas accepté cette baisse salariale, je serais resté là bas.. On ne sait pas là-bas ce qui se passe peut être que je n'aurais pas joué. J'aurais perdu l'équipe de France. Il y avait l'équipe... quand on ne contrôle pas et tout, t'es en Russie quand même, t'es pas... tu vois? Et du coup derrière, j'ai eu un rendez vous avec eux en disant comment on fait pour sortir? On en a discuté avec mes agents. Et puis puis la finalité, c'est que ce même moment, j'ai reçu un message de jean-michel aulas, qui m'envoie un message qui me dit que voilà, il y a l'euro 2016. Nous on joue la ligue des champions. C'est Lyon. Je sais que t'es un marseillais. Et fier d'être marseillais, mais on peut se régaler. C'est un très beau projet pour toi. Quand je reçois ça, je tombe des nues parce que je me dis"oh la, c'est compliqué". La finalité, c'est que j'accepte parce qu'on est en août et que quelque part je n'ai pas d'autre opportunité vraiment qui s'offre à moi tout de suite, on va dire, parce que j'aurais pu attendre, mais on sait pas. Et puis voilà. Il y a eu le fait que lyon a été très réactif et ils voulaient que ça se fasse très, très vite et pas mal. De conseils à gauche, à droite. Et puis puis la finalité elle a fait que j'ai signé là-bas. Tu fais une belle saison. Vous terminez deuxième. Tu fais pas mal de passes décisives. Tu marques quelques buts. Ce qui est très étrange en tout cas et peut être que là, moi, c'est l'ignorance de... Moi, j'étais fan de Lyon quand ils étaient en coupe d'Europe, la grosse équipe quand ils sont septuple champion de France. Mais j'ai à ma connaissance, je n'avais jamais vu qu'il y avait une telle rivalité entre les deux olympiques. L'olympico, j'ai l'impression que ça a un peu été créé de toutes pièces ces dernières années pour faire semblant qu'il y ait un deuxième classico. Et donc j'en viens à ce septembre 2015, tu arrives au vélodrome et tu as cette... cette banderole, cette effigie de toi qui est brûlée, espèce de geste horrible. Est ce que tu es choqué? Moi, je suis encore choqué par ça et j'avoue, j'ai du mal à comprendre. J'ai du mal à comprendre cette espèce de possessivité des supporters vis avec leurs anciens joueurs comme si, comme s'ils n'avaient jamais le droit de partir du club. On a eu une grosse discussion, justement avec Frédéric déhu il y a quelques semaines, parce que lui aussi, s'est fait allumer quand il est parti du psg. Est ce que tu t'attendais à une telle agressivité et comment tu l'expliques? Ouais, je m'y attendais, ouais. J'ai assumé et le fait que... le fait que j'aille à lyon, je savais à quoi m'en tenir. D'accord. Tu savais que ça allait venir. Et j'ai assumé, mais parce que je sais que ça allait venir des deux côtés. D'accord. C'est à dire qu'à lyon, j'étais pas le bien accueilli. Parce que moi, quand je suis arrivé aux bad gones, les bad gones, ils m'ont dit que je n'étais pas le bienvenu. Mais mais pourquoi c'est ça que je ne comprends pas. Parce que tu as bien joué pour un club concurrent? Parce que... Même pas, même pas! Par le fait que peut être que je leur ai cassé les bonbons pendant des années et qu'eux n'avaient pas envie qu'un marseillais vienne ici à Lyon. Et je les ai écoutés. Ils m'ont dit "pas de souci", et moi je leur ai répondu "je donnerai le maximum". Mais ça me parait... Je t'explique à la fin parce que e...t je me suis dit dans cette histoire, je sais qu'au début, je vais rien gagner parce que je vais me faire des ennemis à marseille, je vais me faire des ennemis à lyon. Plus personne va m'aimer au final. Ouas, du lose-lose. Donc, du coup, il n'y a pas de souci et mais j'ai fait ce choix là et quand je fais un choix, je l'assume. Après. Je trouve que pour répondre à... pas à ta question, mais tu disais que l'olympico ça a été formé de toutes pièces à mon époque pour moi, il y a qu'un club qui est déni aux ennemis, c'est paris. Ben. Oui, c'est ça. Il Il n'y a pas... lyon, c'est plus un défi sportif. Exactement! St-étienne éventuellement. Parce qu'on sait très bien qu'il y a des gros joueurs. C'est une équipe qui a été quand même sept fois champion et pas comme, ce n'est pas quelqu'un qui a mis des milliards et des milliards dans un club. ils ont été quand même 7 fois champions, ils ont fait des coupes d'Europe. Demi finale. Bon, c'est une grosse équipe, comme tu l'as dit avant et c'est vrai que pour moi, avec marseille, c'était plus un challenge sportif, c'est dire on va jouer un match de champions league Ouais c'est ça. De la grinta mais il n'y a jamais eu trop de bagarres. Paris, oui. Là paris, je peux comprendre et c'est vrai que... Je ne peux pas comprendre qu'un club ait trop d'ennemis tu vois? tu ne peux pas avoir saint-étienne et Marseille. Tu ne peux pas avoir paris et Lyon, ça me paraît complètement dingue. Exactement. Et c'est vrai que quand on arrive après derrière, sur ce match. Après moi, j'ai fait ce choix là. Je savais à quoi m'en tenir, mais il fallait faire quoi? Et il faut se dire aussi que les marseillais, ça, c'est la chose positive que je tourne toujours à chaque fois. Je me dis s'ils ont été comme ça, c'est qu'ils ont été à la hauteur de leur amour, qu'ils avaient envers moi. Parce que si t'es insignifiant pour eux, tu viens au stade vélodrome, il y a à peine deux ou trois mecs qui te sifflent et il n'y a rien. Parce que quand tu fais quand même 331 matchs à l'olympique de Marseille, ce n'est pas rien parce qu'il faut avoir de la personnalité pour durer à l'olympique de Marseille, il faut être performant, il faut tout contrôler. et pour moi, Marseille sera toujours reconnaissant et le club que je préfère dans toute ma carrière, parce que c'est eux qui m'ont donné cette opportunité là de pouvoir faire mes premiers pas en professionnel et de pouvoir me faire grandir, d'avoir été international, etc, etc, etc. à Marseille, il n'y a pas de juste milieu. Et je savais qu'en faisant ce match là, même quand on savait le calendrier, tous les joueurs lyonnais, à chaque fois ils me chambraient, ils me disaient"ce jour là, tu vas te faire siffler" et ... ils s'imaginaient pas autant! Voilà, ça a été un moment d'émotion ce match là, un moment d'émotion fort, mais aussi, à la fin du match un peu de chagrin. Oui, voilà. Parce que quand tu vis des choses incroyables avec ce club là, que tu gagnes des titres, que tu fais presque la moitié de ta carrière daans ce club là, c'est pas rien. C'est un peu rencontrer son ex, quoi. Voilà exactement. Tu fais toute ta vie là. Ma maison est encore là bas. Donc, bon, sur le moment, j'ai mis mes émotions de côté parce que derrière je suis là pour défendre un club qui était l'olympique lyonnais à ce moment là. Et ça peut paraître fou. Et pour eux, ils n'arrivaient pas à l'imaginer. Je vais te dire même maintenant, je reçois des messages en me disant "je ne comprends pas toujours pourquoi tu as fait ça! Pourquoi?" mais je te jure! Mais des fois je me dis dans ma tête "oh mais c'est bon, passez à autre chose aussi...! mais c'est ce que nous disait Déhu! C'est ce que nous disait Fred Déhu, il disait "ça fait 20 ans, quoi. Ça fait 20 ans. Les mec n'ont rien d'autre dans leur vie pour encore ressasser ces histoires là?" mais mais toi, quand tu repenses à ça maintenant, maintenant que t'es ni à Lyon ni à Marseille est ce que tu as de la colère? Est ce que tu es apaisé vis à vis de ça? Est ce que tu as du chagrin parce que tu dis c'est une histoire d'amour qui s'est mal terminée finalement? Souvent les histoires d'amour... Pourtant, elle s'était bien terminée parce que déjà, et d'un, la finalité, c'est que je suis venu ici pour 80.000 euros, je pense que c'est José anigo qui m'a fait venir, et je suis reparti ou j'ai donné quand même 7.000.000 plus des bonus, on va dire 8.000.000 à Marseille, mais donc quelque part, je ne suis pas parti comme un voleur. Souvent... et tu t as donné des titres, quoi. En étant libre et derrière, je ne suis pas parti directement à Lyon, j'ai été en Russie donc, et et en plus, explique la dynamique. Tu es dans une dynamique où on te retient pas à Marseille. Oui. Et quand tu veux revenir en France, ce n'est pas Marseille qui t'appelle! Eh oui, mais ce que je veux dire, c'est que demain, tu m'aurais dit qu'il aurait eu Marseille, pour même un prêt, je serais venu, il n'y a pas de souci. Exactement. Mais après aujourd'hui, j'ai et comme je l'ai dit à Lyon, quand même quand j'étais à Lyon, j'ai dit "mais vous savez quoi? Je vais tout donner pour Lyon". Mais si vous me dites votre club de cœur, c'est quoi? C'est Marseille et je suis resté toujours sur ma même ligne de conduite, mais eux l'ont pas accepté que que voilà toutes ces choses là. Quand j'étais au match, mes parents n'ont pas voulu le voir, ni même à la télé, ils m'ont dit "on se retrouve le lendemain et nous on va dormir". Vous regarderez l'équipe, on verra ce qu'il y aura dans l'équipe. Une catastrophe. Il y avait des policiers de partout. Ils se sont dit "qu'est ce qui s'est passé?" Ils n'ont pas voulu voir le match. Et il y avait mes potes à moi et puis ils [le public] ne faisaient que m'insulter, c'est vrai que mes potes me disaient mais pourquoi tu les saoules comme ça. Il lui disait parce tu sais que c'est mon ami. Je dis "ouais, ça peut être ton ami, mais c'est comme si ma femme me trompe avec mon meilleur pote!" sauf que t'as foutu ta femme dehors, quoi? C'est ça le truc qui est bizarre dans la métaphore. Donc des fois, on me demande encore si j'ai des regrets ou quoi que ce soit, mais je te dis non, parce que ce serait un manque de respect pour Lyon. Et j'ai passé quand même deux ans à Lyon, j'y ai eu vécu des moments fort. J'ai vécu quand même une demi finale de ligue Europa où j'ai vécu des émotions incroyables, incroyables, incroyables. Au grand stade, j'ai connu gerland et puis voilà. C'est un grand club après et franchement, honnêtement, je ne pourrais jamais dire ça et la finalité, pour vous dire, la finalité, parce que quand moi j'ai signé, je me suis dit "bon, ben là, tu vas avoir du pain sur la planche". Quand on amène ces deux ans à lyon, entre les deux ans, arrive l'affaire en plus. Donc il n'y a rien pour moi complètement rien pour moi, rien pour moi! Et donc, du coup, je finis ces deux ans. Et pour moi, il était temps complètement de partir de la France Et je croise les bad gones, tous les bad gones, les pas et ils me disent "on n'a pas envie que tu partes" et ça pour moi, c'est une grande victoire. Mais c'est un peu, c'est un peu l'histoire de ta carrière.

C'est:

tu arrives un peu comme un mal aimé et tu les retournes tout le temps. Ça a Été une grande victoire et même des fois tu vois, je reçois des

messages de supporteurs lyonnais:

"Franchement toi, tu avais du caractère" plein de petits mots sympas. je trouve que ...parce que c'était quand même vraiment partir, pas de zéro, mais de sous-terre hein! Avec lyon?! J'étais quand même attendu, Je venais quand même avec un gros contrat ici. Tu es attendu quand même, tu sais. Et puis on savait tous qu'un peu aussi les gros contrats à Lyon qu'ild faisaient, avec gourcuff qui était souvent blessé. Tu sais, il y avait eu plein de choses comme ça aussi, tu vois? Et quand tu viens. T'es obligé un petit peu de... ce qui s'est passé aussi avant... l'historique, tu vois? et pour moi, le fait que derrière, avec les bad gones, mais ça, c'est super bien passé. Ils m'ont dit "franchement, on n'a pas envie que tu partes, on est trop déçu. Franchement, tu nous as fait kiffer" et tout ça.""T'as jamais triché". Bah, pour moi, c'était une grande victoire. Michel et moi, on soutient des clubs qui ont une belle notoriété, mais qui ont un peu moins de succès que Marseille et lyon sur toutes ces dernières années. Mais un joueur comme toi qui vient à Nantes ou qui vient à Strasbourg, respectivement nos clubs préférés, mais c'est du pain bénit, tu vois, enfin. jamais un supporter dira "ah ben non, il a joué à Marseille. on va le conspuer!" T'es un dieu vivant déjà à Strasbourg ou à Nantes. c'est complètement... moi, ça me paraît dément. alors des fois tu te dis "tu aurais pu peut être faire toute ta carrière à l'olympique de Marseille", mais tu sais pas, tu peux tout imaginer. Mais la finalité, c'est que ça s'est fait comme ça. Et aujourd'hui, à un moment donné, quand il a fallu signer à lion, j'étais quand même au pied du mur et que je n'avais pas 36 positions qui s'apprêtaient à moi. Et c'est vrai que, le fait de revenir en France... quand même un grand club comme Lyon. De jouer la champions League, avant quand même une grande compétition qui était l'euro 2016 en France, c'était pour moi la meilleure solution, mais je savais qu'en acceptant ça il fallait qu'il faut que je sois très, très, très costaud ici. De par les deux clubs. De par les deux clubs, non pas que pour Marseille, mais aussi par rapport à Lyon, parce que je n'étais pas le super bienvenu dans les supporters. Daccord C'est la fin de ce deuxième volet avec Mathieu val bo. On se retrouve la semaine prochaine pour parler de l'affaire de la sex tape pour parler de la fin de son histoire en équipe de France, de sa fin de carrière, de son retour ou pas à bordeaux. Bref, plein de sujets passionnants. Une grosse leçon de courage de la part du petit vélo. Je vous rappelle que vous pouvez, comme toujours nous retrouver sur nos réseaux sociaux, sur notre site web, www, le podcast et les gens de point com. On se retrouve la semaine prochaine. Merci à toutes et à tous de votre fidélité au podcast des légendes.